Mieux comprendre la sophrologie : définition, origines, et applications
- pmpacaud
- 9 janv.
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Dernière mise à jour : 10 avr.
La sophrologie est une thérapie comportementale et cognitive qui, selon la Chambre Syndicale de la Sophrologie, repose sur “une méthode psychocorporelle. Organisée sur la base d’une méthode complète, exclusivement verbale et non tactile, la sophrologie emploie un ensemble de techniques qui vont à la fois agir sur le corps et sur le mental. Elle combine des exercices qui travaillent sur la respiration contrôlée, la décontraction musculaire et l’imagerie mentale (ou visualisation).”
Discipline laïque, indépendante de toutes religions, confessions religieuses ou croyances spirituelles, la sophrologie est accessible à tous. Praticable à tous les âges, et adaptable à chaque personne, elle se pratique assis, debout ou en position semi-allongée, sans musique et sans odeur. Les gestes à réaliser sont simples, les exercices faciles à reproduire. La sophrologie a ainsi vocation, au-delà de l’accompagnement par un sophrologue, à être intégrée en autonomie dans notre quotidien, comme une hygiène de vie.
Si elle ne se substitue en aucun cas à un traitement médical et/ou à un suivi psychologique, la sophrologie permet de mieux prendre conscience de notre corps et de notre mental, de mobiliser et de développer nos propres ressources internes pour retrouver un état de bien-être et activer tout notre potentiel. Elle permet ainsi d’acquérir une meilleure connaissance de soi, d’affronter les défis du quotidien avec sérénité, et d’être en harmonie avec nous-même et avec notre environnement.
Étymologie du terme “sophrologie”
Le terme “sophrologie” tire son origine du grec ancien [sôs] signifiant “sain”, “équilibré”, “harmonieux”, [phren] désignant “l’âme”, “l’esprit”, “la conscience” et [logos] signifiant “la parole”, “la science”. Littéralement, ce néologisme peut donc être défini comme la “science de la conscience en équilibre, en harmonie”.
Pour avoir une définition plus juste du terme de sophrologie, il convient toutefois d’y intégrer la notion d’”union du corps et de l’esprit” qui est l’un des piliers de la discipline qui considère l’individu dans sa globalité, comme une unité à la fois corporelle et mentale.
Aussi, il est préférable d’aborder la sophrologie comme étant “l’étude de l’équilibre entre le corps et l’esprit”, ou encore “l’étude de l’harmonie entre le physique et le mental”.
Genèse de la sophrologie
La sophrologie a été conçue en 1960 à Madrid par le neuropsychiatre colombien Alfonso Caycedo (1932 - 2017). Le Professeur Caycedo cherchait alors des alternatives moins invasives à certains traitements psychiatriques de l’époque comme les électrochocs, les comas insuliniques ou certaines médications lourdes. Dans ces recherches, il s’est notamment intéressé à différentes méthodes susceptibles de modifier le niveau de conscience de ses patients.
C’est en s’inspirant de multiples disciplines à la fois occidentales (psychanalyse, hypnose, méthode Vittoz, phénoménologie, relaxation progressive de Jacobson, méthode Coué, training autogène de Schultz, thérapies brèves de Milton H. Erickson…) et orientales (yoga indien, bouddhisme tibétain, zen japonais…) que le Professeur Caycedo a créé la sophrologie.
Initialement développée dans le milieu médical, clinique et thérapeutique, la sophrologie a progressivement étendu son champ d’action à d’autres domaines. Elle est aujourd’hui reconnue et pratiquée dans le milieu médical, social, pédagogique, sportif... comme dans les entreprises.
Le champ d’application de la sophrologie
La sophrologie s’applique à deux grandes familles d’usages : les usages dits de “développement personnel” et les usages dits “thérapeutiques”. Pour chacune de ces catégories, les applications sont multiples.
En matière de développement personnel par exemple, deux types d’accompagnement sophrologiques sont à distinguer : l’amélioration du quotidien d’une part (accompagnement aux changements, concentration, confiance en soi, gestion du stress, surmenage, troubles du sommeil…), et la préparation mentale d’autre part (accouchement, examen, compétition sportive, prise de parole en public, permis de conduire,..).
En terme d’usages thérapeutiques, la sophrologie distingue l’accompagnement de la maladie qui regroupe les problématiques liées à une maladie, un traitement médical ou des douleurs associées, et l’accompagnement des comportements pathologiques qui traite notamment les phobies, addictions et troubles du comportement alimentaire.
La sophrologie en quelques chiffres clés
Selon les conclusions d’une enquête réalisée en mai 2021 par la Chambre Syndicale de la Sophrologie, la sophrologie est plébiscitée par les femmes qui représentent 96% de la clientèle française. Le public qui consulte un sophrologue est majoritairement composé d’adultes (40,5% des clients ont entre 41 et 50 ans), les personnes de moins de 20 ans ne représentant que 8% de la clientèle totale.
Dans les principaux motifs de consultation, nous retrouvons les problématiques de gestion du stress (96,37%), gestion des émotions (79,9%), troubles du sommeil (69,13%), qualité de vie au travail (50%), ou encore addictions (50%).



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